La maltraitance en milieu hospitalier ne se manifeste pas toujours de manière brutale ou volontaire. Elle peut être discrète, banale, parfois même imperceptible… et pourtant lourde de conséquences. Un regard évité, un silence trop long, une parole sèche. Ce que l’on appelle la maltraitance ordinaire survient souvent dans un quotidien professionnel sous tension, où le soignant s’épuise ou se coupe de lui-même.

Dans cet article, je souhaite proposer un autre regard : comprendre, prévenir… et surtout outiller. Parce qu’il existe des clés concrètes pour rester aligné, présent, et humain dans la relation de soin.

La maltraitance ordinaire : quand le lien se rompt

Elle peut prendre la forme d’un oubli, d’un manque d’écoute, d’une réponse trop rapide, d’un toucher précipité. Elle ne vient pas d’une intention de nuire, mais d’un éloignement de soi et de l’autre, causé par la pression, le rythme, la fatigue ou le manque de reconnaissance.

Le corps et l’esprit du soignant : premiers outils de la bientraitance

Quand le soignant va bien, la relation est plus fluide, plus respectueuse. Mais quand le stress, la surcharge ou les tensions s’accumulent, il devient difficile de rester disponible émotionnellement.
C’est ici qu’interviennent des techniques simples de régulation intérieure, issues notamment de la PNL (Programmation Neurolinguistique), pour revenir à soi en quelques instants et retrouver ses ressources.

S’ancrer en soi pour revenir à l’autre : les ressources de la PNL

L’ancrage est une technique puissante pour mobiliser un état interne positif (calme, confiance, écoute…) dans une situation exigeante. En quelques secondes, il est possible de créer un sas, un retour à soi, pour éviter de répondre sous tension. La technique de l’ancrage est le premier exercice que je transmets lors des deux jours de la formation. C’est puissant, efficace et surtout très utile !

Le soin relationnel, ça s’apprend aussi

La bientraitance ne repose pas uniquement sur les procédures. Elle repose avant tout sur des compétences humaines : présence, écoute, clarté, régulation émotionnelle… Des compétences qui peuvent se développer et s’ancrer durablement grâce à des outils.

Céline.