Dans nos hôpitaux, centres de soins et cabinets, nous soignons des corps… mais aussi des cœurs. Et trop souvent, la communication est reléguée au second plan, considérée comme un « plus », alors qu’elle est en réalité un acte de soin fondamental.
Pourquoi la communication est-elle si cruciale pour le patient ?
Lorsqu’un patient entre dans un parcours de soin, il vit bien plus qu’un processus médical : il entre dans une expérience humaine, souvent teintée d’incertitudes, de vulnérabilité et de questionnements.
Dans ce contexte, la qualité des échanges avec les soignants devient déterminante. Un mot mal placé, un silence vide, un regard évité peuvent impacter son vécu, sa confiance, voire son rétablissement. À l’inverse, une écoute sincère, un sourire bienveillant ou une explication claire peuvent transformer une expérience anxiogène en un moment d’apaisement.
Voici quelques besoins fréquemment exprimés par les patients :
- Être écouté pleinement, sans être interrompu.
- Comprendre ce qui lui arrive, avec des mots simples.
- Être reconnu dans sa singularité, et non réduit à un diagnostic.
- Pouvoir exprimer ses émotions, ses peurs, ses doutes.
- Sentir qu’il a un rôle actif dans ses choix de soins.
Communiquer, ce n’est pas juste parler : c’est se relier
Dans mes accompagnements et mes formations, j’insiste souvent sur ce point : la communication ne se réduit pas à un échange d’informations. C’est une mise en lien, une création de relation. Elle repose autant sur l’intention intérieure du soignant que sur ses mots.
👉 Ce que nous transmettons, ce ne sont pas que des messages. Ce sont aussi des états internes : notre énergie, notre stress, notre fatigue, notre empathie. Et cela se ressent.
Une autre manière de voir la communication
Dans mes formations, j’invite les professionnels de santé à changer de regard. On passe d’une vision mécanique (émetteur – message – récepteur) à une approche vivante et incarnée, qui considère la dimension émotionnelle, relationnelle, et même spirituelle de la communication.
Il ne s’agit pas seulement de bien dire. Il s’agit d’être présent, aligné, dans une intention d’aide. Cela commence par soi : par apprendre à se mettre soi-même dans un état intérieur propice à une relation de qualité.
Pour aller plus loin : former les soignants à l’art de la relation
La relation d’aide ne s’improvise pas. Elle se cultive, s’apprend, se peaufine. C’est pour cela que j’ai créé une formation dédiée à l’amélioration de la relation soignant/soigné. Une formation ancrée dans la réalité des professionnels de santé, qui intègre les outils de la communication bienveillante, de la PNL, du coaching, et de l’intelligence émotionnelle.
Parce qu’un soin efficace commence toujours par une relation juste.
Céline.